samedi 30 mai 2015

Népal : "nous faisons tout pour que la rentrée scolaire ait lieu"


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le 08 mai 2015 à 05h45

ASIEINTERVIEW - Jean-Jacques Simon, du bureau de l'Unicef à Katmandou, explique à MYTF1News que l'organisation cherche des solutions pour que les enfants dont l'établissement a été détruit reprennent bien l'école le 15 mai prochain.
Jean-Jacques Simon est le responsable communication du bureau de l'Unicef à Katmandou.

MYTF1News Comment évolue la situation sanitaire à Katmandou ?

Jean-Jacques Simon : Tout d'abord, après avoir craint que la saison des pluies n'arrive presque un mois en avance puisqu'il a plu beaucoup les jours qui ont suivi le séisme, la météo est désormais plus favorable. Cela devrait durer jusqu'à la fin du mois, date où la mousson sera réellement là. Il faut donc faire vite car elle aura un impact majeur sur la situation sanitaire.

MYTF1News : C'est-à-dire ?

J.-J. S. : Même s'il y a moins de gens dans les camps de déplacés installés dans et autour de la ville, des milliers de personnes dorment encore à la belle étoile près de leur maison. Beaucoup ont en effet été détruites ou risquent encore de s'effondrer. Bien que cela ne soit pas encore le cas, cela laisse craindre avec l'arrivée de la pluie des risques de maladie pour les enfants, voire d'épidémie comme le choléra, si la situation ne s'améliore pas. Nous avons donc lancé des campagnes de vaccination ces derniers jours.

"Un million d'enfants sans école"

MYTF1News : Avez-vous des retours sur la situation dans les zones rurales et montagneuses proches de l'épicentre ?

J.-J. S. 
: C'est aujourd'hui le plus gros problème sanitaire et médical. Comme vous avez pu le voir avec les images tournées par les médias étrangers, de nombreux villages ont été dévastés et sont très difficiles d'accès par la route. Par exemple, à l'Unicef, la plupart de nos camions de matériel, qui ne peuvent pas aller plus loin, s'arrêtent dans les principales villes des districts. Il sont ensuite livrés par les autorités népalaises, parfois en hélicoptère, dans les zones concernées. Bref, la logistique est vraiment compliquée à mettre en place.

C'est évidemment inquiétant car, pendant ce temps, des maladies liées aux morts peuvent se développer dans certaines localités, qui peuvent aussi avoir des problèmes d'accès à l'eau potable. Quelques cas problématiques ont d'ailleurs été signalés. Il faut vraiment atteindre ces villages avant le début de la mousson puisque les chemins d'accès seront alors quasi-impraticables.
MYTF1News : Outre la vaccination, quelle est votre priorité concernant les enfants ? 

J.-J. S. : Après un tel traumatisme, assurer un retour à la vie normale le plus tôt possible est primordial. Le gouvernement népalais a ainsi fixé la rentrée scolaire au 15 mai. Or, environ un million d'enfants n'ont aujourd'hui plus d'école disponible. Nous devons donc absolument trouver une solution d'ici là pour les accueillir dans les meilleures conditions. Il faut que cette rentrée scolaire ait lieu.