mardi 29 novembre 2016

Bonne nouvelle pour le restaurant népalais de Fougères

FougèresBiraj Subedi autorisé à rester en France

Le préfet d'Ille-et-Vilaine est revenu sur sa décision d'expulser le restaurateur népalais installé rue de la Pinterie depuis 2013.

29/11/2016 à 12:03 par Manuel Rodriguez
Biraj Subedi -
Biraj Subedi -
Le préfet a reconsidéré sa position. Deux mois après lui avoir refusé le renouvellement de son titre de séjour, Christophe Mirmand a autorisé Biraj Subedi (36 ans) à demeurer en France.
Le recours gracieux déposé fin octobre donc porté ses fruits. « Cette décision stoppe le recours en contentieux auprès du tribunal administratif de Rennes. Sur le fonds, cette affaire est terminée », apprécie maître Hélène Laudic-Baron. Sur la forme, l’avocate fougeraise du propriétaire du Taj Mahal tentera de récupérer les frais de justice engagés depuis le début de cette affaire.

Faire venir sa femme

Le titre de séjour commerçant délivré par le préfet est valable jusqu’au 17 février 2017. Biraj Subedi pourra ensuite renouveler sa demande de titre de séjour. En cas d’acceptation, il sera alors valable cinq ans. D’ici là, Me Laudic-Baron espère faire venir la femme du jeune Népalais à Fougères : « En janvier 2016, le préfet avait autorisé son entrée sur le territoire français. Il l’avait retirée au motif que Biraj Subedi devait partir. On va lui demander de revenir sur cette décision ».
Pour rappel, le préfet avait rejeté, fin septembre, la demande de renouvellement de titre de séjour du restaurateur népalais en s’appuyant sur l’avis de la direction générale des finances publiques. Le Fisc estimait que son chiffre d’affaires était « insuffisant »et que son établissement était « proche de la cessation de paiement ».
Or, pour le préfet, « la condition de viabilité économique est le critère primordial pour obtenir une carte de séjour commerçant ».
La situation de Biraj Subedi avait particulièrement ému et indigné dans le Pays de Fougères (et au-delà). Le maire, le député et la chambre de commerce et d’industrieavaient pris fait et cause pour Biraj Subedi. Sur Internet, une pétition lancée par une de ses salariées avait recueilli plus de 5 600 signatures.
Autant de personnes qui vont évidemment apprécier ce dénouement. Même si ses proches soutiens restent vigilants : « Le préfet a fait un geste en reconnaissant qu’il s’était trompé. On va rester attentif jusqu’au bout ».
M.R