10.04.2015
- 14 h 56
mis à jour le 10.04.2015 à 14 h 56
La Chine
envisage de prolonger la ligne de chemin de fer reliant la province de Qinghai au Tibet pour atteindre le Népal, nous apprend
le China Daily dans un article publié jeudi 9 avril. Le projet à l'étude
impliquerait la construction d’un tunnel sous la plus haute montagne au monde,
l'Everest (8.848 m).
La
ligne ferroviaire s’étend déjà à l'heure actuelle sur
1.200 miles (soit
approximativement 1.931 kilomètres) et il faut pas moins de 25 heures pour la
parcourir telle quelle, relate Business Insider.
Le
Népal aurait demandé à la Chine d'étendre cette ligne jusqu’à leur frontière
commune, d’après Wang Mengshu, expert ferroviaire interviewé par China Daily.
Mais l’Empire du milieu a de plus grandes ambitions, souligne le quotidien:
«Pendant
sa visite au Népal en décembre, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a
demandé au pays de conduire une étude pour déterminer la faisabilité d’un
allongement de la ligne ferroviaire jusqu’à Katmandou, la capitale du Népal, et
même au-delà.»
Un
tel allongement impliquerait des difficultés techniques, ajoute Wang Mengshu:
«Les
dénivelés le long de la voie sont remarquables. Et la ligne devra probablement
passer par Qomolangma [le
nom du Mont Everest en tibétain, ndlr], de
sorte que les ouvriers devront creuser de très longs tunnels.»
La
Chine entretient des liens de plus en plus forts avec le Népal, «au grand dam de l’Inde», relève le quotidien
anglophone indien The Hans India. En effet, «le
Népal a longtemps été dans la sphère d’influence de l’Inde», souligne Business
Insider, qui ajoute:
«Cette
prouesse assurerait à la Chine une plus grande influence sur un des pays alliés
de l’Inde et sur ses voisins et s’inscrirait directement dans le programme de
Pékin d’ouvrir le plateau bouddhiste du Tibet au tourisme et à la culture
moderne chinoise.»
La Chine est accoutumée aux
projets de grande envergure, rappelle le Guardian. «L’année dernière, le Beijing Times rapportait que la Chine
envisageait de construire une ligne à grande vitesse pour rejoindre les
Etats-Unis», passant par le détroit de
Béring. Une idée également évoquée par la Russie récemment.