lundi 4 août 2014

Glissement de terrain au Népal «Aucun espoir» de retrouver des survivants

Première publication 3 août 2014 à 10h10
KATMANDOU, Népal – Un glissement de terrain massif a tué au moins huit personnes et bloqué une rivière en montagne dans le nord du Népal, samedi, poussant l’eau à former un lac menaçant de déborder et ainsi inonder plusieurs villages, ont annoncé des responsables.




Le bilan des morts pourrait s’accroître puisque plusieurs maisons ont été enterrées sous des piles de rochers et de terre, ou submergées par la montée des eaux, a fait savoir le policier Arun Chetri, avant d’ajouter qu’il était impossible d’établir un bilan des personnes disparues dans l’immédiat.
Un homme faisant partie des dizaines de blessés des suites de la catastrophe, qui s’est produite vers 3 h, heure locale, à environ 120 kilomètres à l’est de Katmandou, soutient que le bilan des morts pourrait dépasser les 100 victimes, en indiquant que des dizaines de maisons ont été ensevelies.
Environ 40 personnes ont été blessées. Plusieurs d’entre elles ont été transportées vers Katmandou pour y être soignées, y compris un ressortissant belge appelé Yan Brvyssu Antony, âgé de 46 ans.
La pluie a finalement cessé en milieu de matinée, et les conditions météorologiques se sont améliorées.


Après une rencontre d’urgence, le ministère de l’Intérieur a ordonné à l’armée de détruire le mur de boue et de pierres ayant créé un barrage temporaire, et de se préparer à un désastre si les murs du nouveau lac finissaient pas céder. L’eau a déjà créé un lac de trois kilomètres de diamètre.
Des explosifs transportés par l’armée devaient être utilisés pour libérer les eaux, a fait savoir Gopal Parajuli, l’administrateur gouvernemental dans la région.
L’autoroute Arniko, qui lie le Népal au Tibet, a été fermée après le glissement de terrain et les villageois ont reçu l’ordre de se relocaliser en hauteur.
On faisait également état de coupures des services de téléphonie et d’électricité, mais les stations de radio diffusaient les avertissements et la police utilisait des mégaphones, mentionnent des responsables.
Pendant ce temps, dans l’État indien du Bihar, au sud du Népal, des responsables évacuaient des villageois de trois districts et procédaient à leur transport vers des lieux sûrs.
Les gens vivant près de la rivière Kosi ont été dirigés vers des endroits situés en hauteur en raison des risques d’inondations dans les rivières provenant du Népal, a fait savoir Anirudh Prasad, un responsable gouvernemental de Patna, la capitale de l’État. Le gouvernement du Bihar mettait aussi sur pied des camps d’aide afin de fournir nourriture et médicaments aux milliers de déplacés.
Les glissements de terrain sont fréquents dans le pays majoritairement montagneux qu’est le Népal pendant la saison des pluies, qui va de juin à septembre.
En mai 2012, un glissement de terrain a fait au moins 26 morts lorsqu’une avalanche a bloqué la rivière Seti dans le nord-ouest du Népal. Les murs du lac ont cédé, provoquant une inondation-éclair s’étant déversée sur plusieurs villages.