Le haut dignitaire saoudien accusé de viols à répétition par deux employées de maison népalaises à son domicile près de New Delhi a quitté l'Inde sous couvert de son immunité diplomatique, a annoncé le gouvernement indien.
"Nous avons appris que le Premier secrétaire de l'ambassade d'Arabie saoudite, M. Majid Hassan Achour, qui est soupçonné d'avoir violé deux domestiques népalaises, a quitté l'Inde", a indiqué mercredi dans un communiqué le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Vikas Swarup.
Il n'a pas précisé la date du départ du diplomate, qui est protégé par la convention de Vienne sur l'immunité diplomatique.
La police indienne avait annoncé le 9 septembre une enquête pour "viol, sodomie et séquestration", après la plainte de deux Népalaises de 30 et 50 ans qui accusaient le diplomate de les avoir enfermées chez lui pendant plusieurs mois et de les avoir agressées sexuellement à de multiples reprises.
Une équipe de policiers les avait secourues l'avant-veille chez le diplomate dans la ville de Gurgaon, en banlieue de Delhi, après qu'une troisième employée de maison récemment embauchée eut alerté une ONG.
Les investigations ont cependant d'emblée été compliquées par l'impossibilité pour les policiers indiens d'interroger M. Achour en raison de son immunité.
Le ministère indien des Affaires étrangères avait officiellement transmis à l'ambassade d'Arabie saoudienne une demande de coopération judiciaire.
Mais cette dernière avait fermement démenti les accusations, les jugeant "infondées" et "pas corroborées".
En vertu de la convention de Vienne, les diplomates et leur famille bénéficient d'une immunité dans les pays où ils sont en poste et ne peuvent être arrêtés et détenus. L'ambassade peut cependant lever l'immunité en cas de crime.