«Accidents de construction, crises cardiaque, maladies qui se transmettent à cause des terribles conditions de vie –voilà ce qui a tué plus de 1.000 travailleurs émigrés lors de la préparation de la Coupe du monde 2022, qui se tiendra au Qatar.»
Les critiques contre l'organisation de la plus grande compétition de football au monde ne faiblissent pas. Ce mardi 2 décembre, City Lab relaie l'initiative de l'agence d'architecture1week1project, fondée par deux diplômés de l’Ecole d’Architecture de Paris-Belleville, Axel de Stampa et Sylvain Macaux.
Sur leur site, ils ont décidé d'imaginer le projet «Qatar World Cup Memorial». Voici comment ils le décrivent:
«[Ce projet] est un bâtiment évolutif qui interroge sur le nombre d’ouvriers décédés durant la construction des stades de la coupe du monde de football 2022 au Qatar. Il s’agit d’une tour constituée de modules de béton représentant chacun un ouvrier défunt. Plus le nombre d’ouvriers est important, plus la tour prend de la hauteur.Ce bâtiment offre aux familles népalaises, indiennes et d’autres nationalités un lieu de recueillement éloigné des villes et des gratte-ciels du Qatar. Sur une base de quatre modules par étage et de deux escaliers par module, le projet possède une multitude de trajets possibles. Les grues du chantier se positionnent en partie haute jusqu’en 2022.»
City Lab rappelle de son côté que selon des experts, 4.000 personnes pourraient mourird'ici le premier match de ce Mondial, dans huit ans. Au vu de ces chiffres, l'agence estime que cette tour pourrait atteindre 1,5 kilomètres de hauteur «si le rythme des décès ne diminue pas». Elle serait alors deux fois plus grade que le plus haut bâtiment construit par l'homme, la Burj Khalifa, à Dubai, aux Emirats arabes unis (829,8 mètres).