Le gouvernement reproche à l'application chinoise, déjà bannie de plusieurs Etats, de diffuser du contenu malveillant.
Voilà qui va peut-être froisser le voisin chinois. Le Népal, petit pays himalayen coincé entre la Chine et l'Inde, a annoncé l'interdiction de la plateforme Tiktok afin de "préserver l'harmonie sociale."
La ministre des Communications et des Technologies de l'information, Rekha Sharma, affirme que le réseau social diffusait du contenu malveillant. Selon l'antenne locale de la BBC, elle a précisé que "l'interdiction entrerait en vigueur immédiatement et que les autorités des télécommunications ont été chargées de mettre en œuvre la décision".
Pour la ministre, Tiktok diffuse un contenu qui "perturbe l’harmonie sociale et perturbe les structures familiales et les relations sociales" sans préciser si une ou des vidéos particulières avaient motivé cette décision.
"Restreindre la liberté d'expression"
L'annonce a néanmoins créé des remous, y compris au sein de la coalition au pouvoir. Le chef du Congrès népalais, un des principaux partis du pays et faisant partie du gouvernement, a vertement critiqué la décision, dénonçant une "tentative de restreindre la liberté d'expression."
Controversé, le réseau social chinois Tiktok est déjà interdit dans certains pays comme l'Inde mais aussi dans l'État américain du Montana. Les Etats-Unis ou l'Europe l'ont aussi interdit sur les smartphones des fonctionnaires, craignant un espionnage chinois à travers l'application.
Prisé par les plus jeunes, Tiktok compte environ 15 millions d'utilisateurs actifs en France chaque mois, selon les données de Data.ai