lundi 22 août 2022

NO TIk TOK

 

Népal. Des panneaux « No TikTok » dans des lieux touristiques installés à cause de nuisances

Monuments pris d’assaut, cultures piétinées, musique dans des lieux de recueillement… Le Népal ne désire plus que les utilisateurs de TikTok fréquentent certains endroits touristiques du pays. Des panneaux « No TikTok » fleurissent un peu partout.

TikTok trouble la quiétude de certains lieux touristiques au Népal. Enregistrer des vidéos diffusée ensuite sur le réseau social, « en jouant de la musique forte crée une nuisance pour les pèlerins du monde entier qui viennent sur le lieu de naissance du Bouddha Gautama », a expliqué un responsable des sanctuaires de Lumbini. Comme lui, de nombreux Népalais sont irrités par l’attitude de certains utilisateurs, rapporte le média Rest of World.

Conséquence, de nombreux lieux historiques du Népal ont été fermés aux touristes en raison d’un trop grand nombre de personnes perturbant les lieux. Poses inappropriées, musique diffusée en plein air, foule provoquant des embouteillages : des attitudes jugées inadaptées pour des lieux de pèlerinage pour les autorités.

Récoltes avancées

Des panneaux « No TikTok » ont été installés afin de dissuader les touristes de se filmer. C’est notamment le cas « dans et autour du jardin sacré, où sont situés les temples principaux » à Lumbini, a précisé le responsable.

Dans le pays, les nuisances seraient multiples : de nombreux agriculteurs locaux ont dénoncé la destruction de leurs champs de camomille et ont même dû avancer la date de leurs récoltes pour échapper aux touristes, les visiteurs venant piétiner les plants.

Explosion d’utilisateurs

Même problème pour une rue de Katmandou, la capitale du Népal, décorée de dizaines de parapluies colorés. Les autorités ont dû fermer l’accès car trop de TikTokeurs venaient la filmer.

Pourtant, ces interdictions ont leurs détracteurs. « Les fonctionnaires auraient dû demander aux producteurs de contenu TikTok de respecter le caractère sacré des lieux religieux, au lieu de l'interdire purement et simplement », a déploré Gyan Basnet, chroniqueur et avocat travaillant sur les droits humains, dans les colonnes de Rest of World

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