mercredi 3 août 2016

FORÇATS DU STADE
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Les tâcherons népalais de la Coupe du monde au Qatar
jeudi 18 août à 9h25 (52 min)
L'attribution par la Fifa de la Coupe du monde de football 2022 à l'émirat du Qatar a déclenché un tsunami dans les milieux sportifs internationaux et l'opinion publique. Cette enquête se penche sur les conditions de travail et de rémunération scandaleuses des ouvriers affectés aux différents chantiers de construction des infrastructures.

Jeux et argent
Au-delà du soupçon de corruption planant sur l'instance de régulation mondiale du football, les conditions de travail et de rémunération des ouvriers, affectés aux différents chantiers de construction des infrastructures, ont été largement dénoncées. En majorité indiens et népalais, ces derniers sont privés de leurs droits les plus élémentaires et très mal payés. Plus d'un millier de ces malheureux seraient déjà morts d'épuisement ou à la suite d'accidents du travail.
Aveuglement
En enquêtant au Qatar, Esther Saoub a constaté que ce sont les entreprises privées de sous-traitance qui exploitent les ouvriers, hors de tout cadre juridique. De son côté, Stefan Maier s'est rendu au Népal, où le tremblement de terre de 2015 a poussé une grande partie des forces vives masculines à émigrer pour trouver un emploi, à n'importe quel prix. Leur documentaire pointe les dérives liées à l'organisation d'événements sportifs XXL sous la houlette de la Fifa, de l'UEFA ou du Comité international olympique (CIO). Des institutions prestigieuses qui ferment allègrement les yeux sur les dysfonctionnements tragiques qui surviennent avant, pendant, mais aussi après les manifestations, en aggravant l'endettement des pays, obligés de gérer des installations sportives à la durée de vie éphémère.