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Kalapani : quand l’Inde grignote 35 km² du territoire népalais…
En 1816, la Compagnie britannique des Indes Orientales signe un traité avec le Népal pour définir leurs frontières communes. La Rivière Kali est alors définie comme la frontière entre le Royaume népalais et les Indes Britanniques, dans la région dite de Kalapani. La rive ouest du cours d’eau est alors considérée comme indienne, la rive est comme népalaise.
S’agissant de certains affluents de cette rivière, la définition de la frontière est plus floue et sujette à controverse. Dans les années 1960, quand Inde et Chine se disputent leurs frontières, le Népal se fait discret sur le Kapalani et l’Inde s’installe militairement un peu plus à l’Est, administrant de fait l’ensemble de la région. La définition des rivières et affluents à prendre en compte pour définir la frontière n’est pas tranchée et le Deccan Herald rappelle que plusieurs négociations ont eu lieu au fil des années, en vain. le territoire est toujours sujet à contestation.
Un status quo qui ne date pas d’hier
Une carte indienne publiée début novembre semble régler la discussion en considérant que l’ensemble de la région fait partie de l’Inde. Les 35 km² disputés sont ainsi intégrés à la République d’Inde. Aussitôt, plusieurs syndicats étudiants et partis politiques népalais sont montés au créneau. Les plus hautes autorités du pays ont manifesté leur opposition. Pourtant, la nouvelle carte indienne qui avait pour but de présenter le nouveau statut des régions du Jammu, Cachemire et Ladakh, ne fait que refléter le status quo qui dure depuis des décennies. L’Inde se considère chez elle, le Népal aussi.
Katmandou brandit le Traité de 1816 mais les faits son là. La police de la frontière indo-tibétaine (forces indiennes) contrôle la région dans laquelle les autorités népalaises ne sont pas présentes. Si de précédentes cartes marquaient bien la frontière au niveau de la rivière, les géographes indiens ont déjà décalé cette frontière par le passé, notamment au début du XXème siècle.
L’Inde n’a pas grand-chose à y gagner
Premier partenaire commercial du Népal, l’Inde a des moyens de pression forts sur son tout petit voisin de l’Himalaya. Mais comme le rappelle un universitaire indien dans The Diplomat « L’Inde n’a plus beaucoup d’amis dans son voisinage », entre tensions avec le Pakistan, relations compliquées avec la Chine… « En cette période extrêmement délicate de relations bilatérales, la décision indue de l’Inde de placer le Kalapani sur son territoire dans sa nouvelle carte est vouée à l’échec. Au contraire, cela ne servira que les intérêts de la Chine » continue le Professeur Ashok Swain.