lundi 11 août 2025

Nous sommes au Népal depuis 35 ans, les véhicules électriques sont la prochaine étape

 

Nous sommes au Népal depuis 35 ans, les véhicules électriques sont la prochaine étape

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Nous sommes au Népal depuis 35 ans, les véhicules électriques sont la prochaine étape
Népal, représentant 73 % de toutes les importations de véhicules de tourisme à quatre roues au cours du dernier exercice financier clos le 16 juillet. Ce taux de croissance est l'un des plus élevés au monde. Profitant de cette dynamique, le constructeur automobile indien Mahindra se prépare à lancer sa nouvelle gamme de VE et de SUV compacts lors du Nepal Mobility Show 2025, organisé par l'Association des importateurs et fabricants d'automobiles du Népal (NAIMA) à partir de mercredi à Katmandou. La transition rapide du Népal vers la mobilité électrique n'est pas seulement une évolution environnementale ou économique : elle devient également un terrain d'influence géopolitique. Alors que le pays se tourne de plus en plus vers les véhicules à énergie propre, l'Inde et la Chine se disputent la domination de ce secteur en pleine croissance. Ces dernières années, les marques chinoises de VE telles que BYD, MG et Neta ont pris de l'avance sur le marché népalais, offrant un mélange d'accessibilité, de fonctionnalités de haute technologie et de déploiement rapide. Leur empreinte croissante reflète l’engagement économique plus large de la Chine au Népal, des infrastructures à la fabrication, souvent soutenu par un financement favorable.
L'Inde, quant à elle, entretient des liens historiques, culturels et économiques de longue date avec le Népal. Si les constructeurs automobiles indiens étaient autrefois dominants sur le marché népalais des véhicules à combustion interne (MCI), ils ont pris du retard dans la transition vers les véhicules électriques. L'entrée de Mahindra sur le marché népalais des véhicules électriques témoigne d'une position plus affirmée pour reconquérir son influence chez un voisin stratégiquement vital.
Le Washington Post a rencontré Sachin Arolkar, directeur des opérations internationales de Mahindra Automotive, présent à Katmandou pour le lancement. Il a évoqué l'intérêt croissant du Népal pour les véhicules électriques, la stratégie de Mahindra pour rester compétitive et la collaboration entre la marque et son partenaire de longue date, Agni Group, pour offrir une valeur ajoutée durable aux clients népalais. Extraits
Le Népal a connu une forte hausse des importations de véhicules électriques au cours du dernier exercice, représentant 73 % de toutes les importations de véhicules de tourisme à quatre roues. Comment cette tendance s'inscrit-elle dans la stratégie de Mahindra en matière de véhicules électriques dans le pays ?

Le rythme d'adoption des véhicules électriques au Népal est véritablement impressionnant, et nous pensons que le moment est idéal pour Mahindra de se lancer pleinement dans ce secteur. Le marché népalais est déjà bien développé en matière de véhicules électriques, et nous sommes convaincus que notre offre répond parfaitement aux attentes de ces consommateurs.

Nous sommes au Népal depuis 35 ans, les véhicules électriques sont la prochaine étape

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Nous sommes au Népal depuis 35 ans, les véhicules électriques sont la prochaine étape
Nous sommes au Népal depuis 35 ans, les véhicules électriques sont la prochaine étape

Nepal, 7 août -- Les importations de véhicules électriques (VE) ont bondi au Népal, représentant 73 % de toutes les importations de véhicules de tourisme à quatre roues au cours du dernier exercice financier clos le 16 juillet. Ce taux de croissance est l'un des plus élevés au monde. Profitant de cette dynamique, le constructeur automobile indien Mahindra se prépare à lancer sa nouvelle gamme de VE et de SUV compacts lors du Nepal Mobility Show 2025, organisé par l'Association des importateurs et fabricants d'automobiles du Népal (NAIMA) à partir de mercredi à Katmandou. La transition rapide du Népal vers la mobilité électrique n'est pas seulement une évolution environnementale ou économique : elle devient également un terrain d'influence géopolitique. Alors que le pays se tourne de plus en plus vers les véhicules à énergie propre, l'Inde et la Chine se disputent la domination de ce secteur en pleine croissance. Ces dernières années, les marques chinoises de VE telles que BYD, MG et Neta ont pris de l'avance sur le marché népalais, offrant un mélange d'accessibilité, de fonctionnalités de haute technologie et de déploiement rapide. Leur empreinte croissante reflète l’engagement économique plus large de la Chine au Népal, des infrastructures à la fabrication, souvent soutenu par un financement favorable.

L'Inde, quant à elle, entretient des liens historiques, culturels et économiques de longue date avec le Népal. Si les constructeurs automobiles indiens étaient autrefois dominants sur le marché népalais des véhicules à combustion interne (MCI), ils ont pris du retard dans la transition vers les véhicules électriques. L'entrée de Mahindra sur le marché népalais des véhicules électriques témoigne d'une position plus affirmée pour reconquérir son influence chez un voisin stratégiquement vital.

Le Washington Post a rencontré Sachin Arolkar, directeur des opérations internationales de Mahindra Automotive, présent à Katmandou pour le lancement. Il a évoqué l'intérêt croissant du Népal pour les véhicules électriques, la stratégie de Mahindra pour rester compétitive et la collaboration entre la marque et son partenaire de longue date, Agni Group, pour offrir une valeur ajoutée durable aux clients népalais. Extraits :

Le Népal a connu une forte hausse des importations de véhicules électriques au cours du dernier exercice, représentant 73 % de toutes les importations de véhicules de tourisme à quatre roues. Comment cette tendance s'inscrit-elle dans la stratégie de Mahindra en matière de véhicules électriques dans le pays ?

Le rythme d'adoption des véhicules électriques au Népal est véritablement impressionnant, et nous pensons que le moment est idéal pour Mahindra de se lancer pleinement dans ce secteur. Le marché népalais est déjà bien développé en matière de véhicules électriques, et nous sommes convaincus que notre offre répond parfaitement aux attentes de ces consommateurs.

Les marques chinoises de véhicules électriques dominent actuellement le marché népalais des voitures électriques. Comment Mahindra compte-t-elle positionner ses véhicules électriques, notamment sa gamme XUV, pour être compétitifs ?

Notre fondement est la marque Mahindra elle-même. Grâce à notre partenariat avec Agni Group, nous sommes présents au Népal depuis plus de 35 ans. Nos pick-up et SUV sont déjà connus, et cette familiarité renforce la confiance. Nous sommes convaincus que l'achat d'un véhicule n'est qu'un début : la véritable valeur réside dans l'expérience de conduite. Au fil des ans, nous avons perfectionné notre infrastructure de support pour y parvenir. Qu'il s'agisse de notre SUV compact ou des véhicules électriques que nous lançons, ils portent tous l'ADN de Mahindra. La concurrence, notamment chinoise, a contribué au développement du marché en favorisant l'adoption d'infrastructures dédiées aux véhicules électriques et en augmentant les attentes des clients. Nous sommes convaincus que Mahindra se démarquera grâce à la combinaison de son service après-vente fiable, de son héritage de marque et de la qualité de ses produits.

Quels efforts spécifiques Mahindra déploie-t-il pour améliorer l’expérience client au Népal ?

Tout commence par la conception et la fabrication. Nos véhicules sont conçus pour se démarquer et bénéficient de spécifications haut de gamme. Dès leur prise en main, les clients apprécieront la douceur de conduite, les équipements haut de gamme et les performances exceptionnelles. Côté propriétaires, notre partenariat de longue date avec Agni garantit un service après-vente complet, la disponibilité des pièces et un support client de qualité. Nous sommes également présents sur le long terme. Forts de plus de trente ans d'expérience au Népal, nos clients peuvent être assurés que nous serons là pour répondre à toutes leurs préoccupations, qu'il s'agisse de batteries, de valeur de revente ou d'entretien.

Quel modèle Mahindra est le plus populaire au Népal et pourquoi ?

Le SUV Mahindra Scorpio est sans conteste notre produit phare. Robuste, doté d'une garde au sol élevée et conçu pour le terrain népalais, il incarne parfaitement les valeurs de Mahindra : durabilité, performance et utilité. Nous avons désormais intégré ce même ADN à nos SUV électriques. Nos véhicules électriques offrent des performances comparables tout en intégrant un style et des technologies modernes. Nos prochains véhicules électriques, le BE6 et le XUV, s'adresseront à différents segments. Le BE6 cible une clientèle jeune et autonome en quête d'un design original, tandis que le XUV offre confort et équipements haut de gamme.

Quelle part de marché Mahindra détient-elle actuellement au Népal ? Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?

Nous détenons plus de 70 % du marché des véhicules utilitaires. Dans la catégorie des SUV à carburant fossile, notamment le Scorpio, nous en détenons plus de 30 %. Nous n'avons pas encore pénétré le segment des SUV compacts au Népal, mais la situation change avec le lancement de notre XUV 3XO. Le 3XO a rencontré un franc succès en Inde et en Afrique du Sud. Nous l'avons lancé en Australie en juillet dernier, et maintenant, place au Népal. Ce produit nous permettra de conquérir le segment des SUV compacts. Dans le segment des véhicules électriques, notre objectif est de figurer parmi les trois premières marques au Népal, et nous travaillons dur pour y parvenir.

Quelles préférences spécifiques avez-vous observées chez les consommateurs népalais et comment vos nouveaux produits sont-ils adaptés pour y répondre ?

Les clients népalais recherchent généralement une garde au sol élevée en raison du relief du pays, et tous nos véhicules, y compris les véhicules électriques, sont conçus dans cet esprit. En termes d'autonomie, l'infrastructure est désormais suffisamment robuste pour que les clients privilégient la commodité aux véhicules électriques à très longue autonomie. Nous proposerons une autonomie compétitive et des garanties de batterie haut de gamme pour répondre aux préoccupations de nos clients. Nous avons également consacré du temps à des tests approfondis de nos véhicules ici au Népal. Au cours des deux derniers mois, nos véhicules d'essai ont parcouru tout le pays afin de recueillir des informations et d'adapter le produit aux conditions locales. Nous pensons qu'aucune autre marque lançant des véhicules électriques au Népal n'a réalisé un tel niveau de validation locale.

Le partenariat entre Mahindra et le groupe Agni dure depuis 35 ans. Dans quelle mesure cette relation est-elle essentielle à votre stratégie au Népal ?

Ce partenariat est essentiel à notre réussite. La présence actuelle de Mahindra au Népal est en grande partie due au travail d'Agni, qu'il s'agisse de comprendre les besoins des clients, de construire des infrastructures ou d'assurer la disponibilité des pièces et des services. La vision et l'excellence opérationnelle d'Agni ont joué un rôle majeur dans la présence de Mahindra au Népal. Nous considérons ce partenariat comme un partenariat stratégique à long terme.

Mahindra est-il confronté à des obstacles logistiques ou réglementaires lors du transport de véhicules électriques de l’Inde vers le Népal ?

Les défis concernent davantage la nature même des véhicules électriques (manutention des batteries, certification et logistique) que les obstacles spécifiques au Népal. Nous avons déjà acquis de l'expérience dans le transport de véhicules électriques en Inde et nous appliquons ces enseignements aux opérations transfrontalières. Concernant les exigences de certification et douanières au Népal, nous avons bien étudié la question. Nous comprenons les processus et ne prévoyons aucun obstacle majeur à la conformité avec la réglementation locale.

Le Népal connaît une forte baisse des naissances à l'hôpital

Le Népal connaît une forte baisse des naissances à l'hôpital

Histoire d'Arjun Poudel
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Le Népal connaît une forte baisse des naissances à l'hôpital
Le Népal connaît une forte baisse des naissances à l'hôpitalLe Népal connaît une forte baisse des naissances à l'hôpital

KÀ Atmandou, du 9 au 25 août, 20 900 femmes ont accouché à la maternité et à l'hôpital pour femmes Paropakar, à Thapathali. Ce chiffre était de 22 379 lors de l'exercice précédent et de plus de 24 000 lors de l'exercice 2021-2022.

De même, l'hôpital de Patan a enregistré 4 746 naissances au cours du dernier exercice, contre 5 223 pour l'exercice 2023-2024 et 6 253 pour l'exercice 2022-2023. Les données des centres de naissance gérés par l'hôpital de Patan montrent également une forte baisse du taux de natalité, passant de 155 il y a trois ans à 92 pour l'exercice 2023-2024, puis à 53 pour le dernier exercice.

Les données du ministère de la Santé montrent une forte baisse nationale des accouchements en institution – de 80 % à 74 % en un an seulement – ce qui, selon les experts, pourrait signaler une évolution des schémas de fécondité et poser des défis aux programmes de santé maternelle du Népal. Si cette tendance à la baisse se poursuit, le Népal pourrait devoir modifier ses politiques démographiques, estiment les experts.

De même, l'hôpital Bharatpur de Chitwan affiche une tendance à la baisse similaire. Au cours du dernier exercice, 8 266 femmes y ont accouché, contre 9 355 en 2023-24, 11 894 en 2022-23 et 12 221 en 2021-22.

Tous les hôpitaux mentionnés ci-dessus sont d'importantes maternités et centres de référence. Les données fournies par ces hôpitaux montrent une nette baisse du nombre d'accouchements.

Il serait logique d’attribuer la prolifération des établissements de santé et des maisons de naissance à la baisse du taux d’accouchement dans les grands hôpitaux, mais ce n’est pas le cas, selon les médecins.

« La plupart des cas que nous traitons dans nos hôpitaux sont des cas d'orientation », a déclaré le Dr Shree Prasad Adhikari, directeur de la maternité et de l'hôpital pour femmes de Paropakar. « Plusieurs raisons peuvent expliquer la baisse du taux d'accouchements dans notre hôpital, notamment la diminution du nombre de femmes orientées vers les services d'orientation au fil des ans. »

Outre les données hospitalières, les chiffres du Système intégré de gestion des informations sur la santé (IHIMS) du ministère des Services de santé, qui surveille les accouchements en établissement à l'échelle nationale, montrent que les accouchements en établissement au Népal ont diminué de 74 % au cours de l'exercice 2024-25, soit une forte baisse par rapport aux 80 % de l'exercice précédent.

L’accouchement en institution et l’accouchement par des sages-femmes qualifiées ou des professionnels de santé qualifiés constituent le programme prioritaire du pays, qui est reconnu pour avoir permis de réduire les taux de mortalité maternelle et infantile.

Selon un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Népal a réduit la mortalité maternelle de plus de 70 % depuis 2000. Dans son récent rapport, l'organisme de santé des Nations Unies indique qu'actuellement, 142 femmes népalaises décèdent de complications liées à la maternité pour 100 000 naissances vivantes. Une étude précédente, menée par l'Office national des statistiques en 2021, faisait état de 151 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes.

De même, la mortalité néonatale s'élève désormais à 16,6 pour 1 000 naissances vivantes, et le taux de mortinatalité a diminué à 13,5 pour 1 000 naissances, selon l'organisme de santé des Nations Unies. L'enquête démographique et sanitaire du Népal 2022, menée par le ministère de la Santé et de la Population, a montré que 21 nouveau-nés décèdent pour 1 000 naissances vivantes.

Les responsables de la santé affirment que même si le taux d’accouchements en institution a diminué de manière alarmante, cela ne signifie pas que le taux d’accouchements à domicile a augmenté.

« La baisse du taux de fécondité global pourrait expliquer la baisse du taux d'accouchements en institution », a déclaré Nisha Joshi, responsable de la santé publique à la Division du bien-être familial du ministère de la Santé. « Nous avons calculé le pourcentage d'accouchements en institution à partir du nombre total de grossesses attribuées. »

Le taux de fécondité total (TFR) est tombé à 1,94 en 2021 et devrait atteindre 1,76 en 2025.

Les responsables de la santé affirment que les hôpitaux fournissant des services de maternité à l’échelle nationale signalent une baisse des taux d’accouchement.

Les experts en santé maternelle attribuent de multiples facteurs, notamment la disponibilité de services de qualité au niveau local, la baisse du taux global de grossesse en raison de la migration interne et externe du conjoint ou des deux, la préférence pour un seul enfant ou pour aucun enfant, comme raisons possibles de la baisse du taux de natalité dans les établissements de santé.

« La baisse du taux de natalité et du taux d'accouchements en institution nécessite une étude approfondie », a déclaré le Dr Bishnu Prasad Chaulagain, expert en santé maternelle et infantile. « Si cette tendance se poursuit, le Népal devra peut-être revoir sa politique démographique. »

Le rapport de l'IHIMS indique qu'il y a eu 190 décès maternels et 1 907 décès périnatals au cours de l'exercice 2023-2024, avec des variations provinciales notables. Les décès périnatals sont ceux des bébés décédés entre 22 semaines de gestation et avant les sept premiers jours de vie.

Depuis que le gouvernement a annoncé la gratuité des accouchements en institution en 2009 dans tous les établissements de santé publics, plus de 2 800 maisons de naissance ont ouvert à travers le pays. Le taux d'accouchements en institution, qui était alors d'environ 18 %, est passé à environ 80 %.

Divers programmes, notamment la gratuité des accouchements et des frais de déplacement pour celles qui optent pour un accouchement en institution et des consultations prénatales, ont été lancés afin de réduire la mortalité maternelle. Le ministère de la Santé a dispensé une formation d'accoucheur qualifié (AC) au personnel infirmier et les a recrutés dans les maternités afin de prévenir d'éventuels décès pendant ou après l'accouchement.

Elle a également distribué du misoprostol, un médicament utilisé pour traiter les saignements post-partum chez les nouvelles mères, par l’intermédiaire de femmes bénévoles de la santé communautaire.

Le Népal a réduit le taux de mortalité maternelle de 539 pour 100 000 naissances en 1996 à 239 pour 100 000 naissances en 2016, ce qui lui a même valu une récompense pour les Objectifs du Millénaire pour le développement.

L’objectif du Népal, dans le cadre des Objectifs de développement durable des Nations Unies, est de réduire le taux de mortalité maternelle à 75 pour 100 000 naissances d’ici 2030.