jeudi 27 février 2014

mercredi 26 février 2014

Mondial 2022 : les damnés de Doha

LE MONDE SPORT ET FORME |  • Mis à jour le  |Par 
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Ses anciens compagnons de chambrée ne se souviennent plus de son nom defamille. Tout juste se rappellent-ils qu'il se prénommait Perumal, qu'il avait la quarantaine et qu'il venait du sud de l'Inde. L'homme avait débarqué au mois de juin dans la pièce insalubre qui leur sert de dortoir, à Al-Khor, une localité du Qatar, balayée par le vent du désert. Tout l'été, il avait trimé à leurs côtés, onze heures par jour et six jours par semaine, sur l'un des chantiers qui prolifèrent dans cet émirat depuis qu'il s'est vu confier l'organisation de la Coupe du monde 2022."Notre employeur avait refusé de nous accorder la pause qui est prévue par la loi entre 11 h 30 et 15 heures, durant les deux mois les plus chauds de l'année", où la température peut monter jusqu'à 50 °C, témoigne un ex-collègue.

L'aurait-il voulu, le charpentier du Kerala n'aurait pas pu changer d'emploi ourentrer chez lui. Pilier de la vie économique du Qatar, le pays doté du PIB par habitant le plus élevé au monde (110 000 dollars par an), la règle du sponsor (kafala en arabe) interdit à tous les employés étrangers, y compris les Occidentaux, de rompre leur contrat sans l'aval d'un tuteur qui est souvent leur patron. En dépit de ces contraintes, qui confinent au travail forcé, Perumal se cramponnait aux rêves ordinaires des petites mains de la péninsule Arabique :faire vivre la famille restée au pays, revenir dans trois ou quatre ans avec un pécule suffisant pour marier une fille ou construire une maison.
Mais un jour de la mi-septembre, de retour du travail, ses camarades l'ont découvert prostré sur son lit, le corps roide. "Il s'était plaint de fièvre le matin et il avait renoncé à prendre le bus, raconte le chauffeur, responsable du transport des ouvriers jusqu'au site de construction. Je l'ai emmené à l'hôpital où on lui a administré un cachet, puis je l'ai ramené au camp et je suis reparti. Quand nous sommes revenus le soiril était mort, foudroyé par une crise cardiaque. Une ambulance est venue le chercher et nous n'avons plus entendu parler de lui."
Une mort presque anonyme, presque anodine. Chaque année, les travailleurs originaires d'Asie du Sud-Est, qui constituent 80 % des 2 millions d'habitants du Qatar, sont plusieurs centaines à le quitter dans un cercueil. Ils finissent leur vie dans le pays où ils croyaient en commencer une nouvelle, fauchés dans la force de l'âge par des conditions de travail harassantes. Les experts de la Confédération syndicale internationale (CSI), venus au début du mois à Doha, dans la foulée d'une enquête du quotidien britannique The Guardian présentant le Qatar comme un Etat esclavagiste, ont fait leurs calculs.
En supposant que le taux de mortalité ne faiblira pas d'ici à 2022 et en tenant compte des 1,5 million de travailleurs attendus en renfort dans le pays, ils ont conclu qu'au moins 4 000 immigrés paieront de leur vie le Mondial qatari."Davantage d'ouvriers périront durant la construction des infrastructures que de joueurs ne fouleront les terrains", a prédit Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI.
"UN EMPLOYÉ HEUREUX EST UN EMPLOYÉ PRODUCTIF"
La construction des neuf mégastades de la Coupe du monde n'a pas encore commencé. Mais la forêt de grues plantées dans les rues de Doha prépare déjà ce rendez-vous planétaire. Une ligne de métro est en travaux, ainsi que trois gigantesques quartiers d'habitations : Msheireb, qui pousse sur les ruines du vieuxcentre ; Lusail, prévu en périphérie de la capitale, et The Pearl, une marina cinq étoiles où se presse le gratin de la presqu'île. Un nouvel aéroport devrait aussientrer en service dans les prochains mois, qui promet de rivaliser avec celui de Dubaï, l'un des hubs les plus fréquentés au monde.
Réputation oblige, les géants du BTP chargés de ces mégaprojets exhibent leur souci du bien-être au travail. Impossible de pénétrer sans un casque, un gilet fluorescent et des chaussures de chantier sur le site de Msheireb, une ville dans la ville, où près de 13 000 ouvriers s'activent. La délégation de la CSI qui l'a inspecté n'y a d'ailleurs relevé aucune violation flagrante des règles de sécurité. A leurs visiteurs étrangers, les managers de ces multinationales, telle la française Vinciconstruction, l'australienne Brookfield ou l'américaine CH2M Hill, vantent leurs"millions d'heures travaillées sans le moindre accident". Ils ouvrent les portes de campements modèles, où tout est fait pour divertir le col bleu de retour du turbin : matchs de foot, parties de billard, concours de body-building, soirées karaoké..."Un employé heureux est un employé productif", clame le slogan de l'un de ces camps, qui dispose même d'un psy, pour soigner le manoeuvre ou le contremaître"qui a le mal du pays".
Mais dès que l'on descend la chaîne de sous-traitance qui forme le tissu économique qatari, les abus apparaissent. Salaheddin, un quinquagénaire indien qui travaille comme carreleur sur le chantier de The Pearl, le sait mieux que quiconque. Après cinq mois dans le pays, la PME indienne avec laquelle il est sous contrat ne lui a toujours pas délivré de permis de résidence. "Sans ce document, il est impossible d'expédier de l'argent à l'étranger et de se fairesoigner dans un hôpital public, explique-t-il, dans la turne de 15 m2 qu'il occupe avec sept autres compatriotes. Tous les mois, la compagnie nous envoie à Dubaï pour renouveler notre visa. C'est illégal. On risque de se faire arrêter à tout moment par la police." Comme l'immense majorité des employeurs au Qatar, son entreprise viole la loi, qui impose un maximum de quatre ouvriers par chambre et interdit les lits superposés. "Elle nous a forcés à acheter nos matelas et ne nous fournit même pas l'eau courante, soupire Salaheddin. Un jour que l'on se plaignait, notre patron nous a suggéré de boire l'eau des toilettes."
Une cascade d'humiliations pour une paie misérable en fin de mois : 900 riyals (180 euros) de base et au maximum 1 200 riyals (243 euros) avec les heures supplémentaires. "Ce sont des pratiques malheureusement classiques, dit Rajiv Sharma, un syndicaliste indien, membre de l'équipe de la CSI. J'ai rencontré des ouvriers qui s'entassaient à dix dans une même chambre, d'autres qui avaient signé un contrat avec un salaire de 200 riyals et qui ne touchaient même pas cette somme. Mis à part le système de la kafala, le code du travail est correct. Le problème vient de sa mise en application. Le nombre insuffisant d'inspecteurs et la lenteur de la justice encouragent toutes les violations."
Même inertie vis-à-vis des morts au travail. Le gouvernement, qui ne tient aucune comptabilité officielle, tend à minimiser le problème. Mais les chiffres fournis par les ambassades font frémir. Celle de l'Inde, qui représente la communauté immigrée la plus importante du Qatar, a dénombré 237 morts en 2012. Pour les neuf premiers mois de 2013, le compteur des décès marquait 159, avec un pic à 27 pour le mois d'août. Chez les Népalais, le deuxième plus gros contingent immigré (400 000 ressortissants) et le plus représenté dans le secteur de la construction, le bilan n'est pas moins macabre : 200 morts chaque année, selon une source très bien informée, qui a requis l'anonymat. "Les accidents cardio-vasculaires constituent 50 % à 60 % des cas, suivis par les accidents de la route et les accidents du travail qui représentent environ 15 % des cas", détaille cet informateur.
En l'absence d'autopsie, il est impossible d'affirmer que tous les cas de défaillance cardiaque - ou du moins les morts classés comme tels - sont le produit de la vie de forçat que mènent les ouvriers du BTP. La consommationd'alcool, endémique dans ce milieu, peut jouer aussi un rôle. Mais les bons connaisseurs du sujet s'accordent à penser qu'une grande partie de ces ouvriers succombent à un mélange d'épuisement, d'hyperthermie et de déshydratation, le principal fléau des chantiers. "Comment expliquer que tous les trois jours un Népalais meure d'une crise cardiaque alors que la plupart d'entre eux sont âgés d'une vingtaine d'années ?", s'interroge Sagar Nepal, l'un des chefs de cette communauté, sur un ton faussement candide.
Voilà les autorités qataries prises à leur propre jeu. Sur le fond, les conditions de vie et de travail qu'elles réservent à leur main-d'oeuvre ne diffèrent guère de celles en vigueur chez leurs voisins. Les cadences infernales, les logements sordides et le garrot de la kafala sont le lot commun des galériens du golfe Arabo-Persique, aussi bien à Doha qu'à Riyad ou à Abou Dhabi. Le cynisme des agences qui les recrutent dans les villages reculés du Népal, de l'Inde, du Bangladesh ou du Sri Lanka, ces négriers modernes qui leur font miroiter un salaire souvent raboté de 30 % à leur atterrissage et qui les obligent à s'endetter pour payer leurs visas et leurs billets, mériterait aussi d'être épinglé. Mais en décrochant la timbale du Mondial, la dynastie Al-Thani s'est placée toute seule sous les projecteurs desmédias et des organisations de défense des droits de l'homme.
L'ancien émir, le cheikh Hamad, entendait faire de la grand-messe du ballon rond le point d'orgue de la stratégie d'influence qu'il avait développée ces dix dernières années. Le couronnement d'une politique de rayonnement tous azimuts qui avait fait de cette gazo-monarchie méconnue l'un des acteurs les plus en vue de la scène économique et diplomatique internationale. Mais pour son fils Tamim, parvenu au pouvoir en juin, l'événement est une source permanente de migraines. Comme si le charme qatari avait soudainement cessé d'opérer. L'auteur de ces lignes a d'ailleurs pu mesurer combien cette affaire met les autorités à cran : avec deux autres journalistes, il a payé sa curiosité de quelques heures de prison et d'interrogatoire au parquet de Doha.
Déjà soupçonné d'avoir acheté le vote de la Fédération internationale de football (FIFA), et malmené par les grands argentiers du sport parce que son Mondial, canicule estivale oblige, risque de se jouer pendant l'hiver et de bousculer le calendrier des compétitions internationales, l'émirat est aujourd'hui confronté au scandale le plus retentissant de sa courte histoire. Au nom du dieu Football, le pays le plus riche de la planète risque de devenir le tombeau des prolétaires du désert.

mardi 25 février 2014

Foire aux plantes au profit de l'Association Little World Népal France, Samedi 26 Avril a - St Jacut de la Mer






 l'association Little world Népal France organisera la 3eme édition de sa foire aux plantes à l'abbaye. Devant le succès des deux premières éditions, l'événement a été renouvelé. Ce sera l'occasion pour les amateurs de plantes et de boutures de se faire plaisir tout en agissant pour une bonne cause.


Les personnes désirant offrir des plantes ou des boutures sont invitées à les déposer à l'abbaye ou à prendre contact avec Claude Feillatre au 06 67 30 99 17, ou par mail uneplantepourunenfant@gmail.com

lundi 24 février 2014

A la découverte des chemins de Languedias pour              la marche des 6 ou 9 kilomètres

                                         et

                         les 2 courses a pieds



           Cette journée sera organisée pour aider Tapindra,

                  Jeune Nepalais          Venez nombreux,      

                              nous avons besoin de vous,

                                     il a besoin de nous

Photo d'Elvis

Le gérant de l'hôtel Rosebud de Kathmandou avec son fils Elvis


vendredi 21 février 2014

Un super tracé a bord de l'étang, venez profiter de la marche des 6 ou 9 kilomètres

Pour les coureurs cela ne sera que du plaisir

RDV le 16 Avril  on compte sur vous



               

jeudi 20 février 2014

L'Ecole de Judibella

Chaleur de retour dans la région de Tarai  (sud du Nepal)

Les classes sont fraîches, les instituteurs remercient LWNF  pour la réalisation de ce bâtiment

lundi 17 février 2014

A voir cette Video sur facebook

Se rendre sur la page Facebook de l'Association 

            Little world Nepal and Little world Nepal France


Vidéo de 1m 40 a voir sur les responsables et organisateurs de la coupe du Monde au Quatar


Sahir Belounis ancien joueur de football témoigne  

Coupe du monde 2022: Plus de 450 immigrés indiens morts au Qatar

FOOTBALL - Plus de 450 immigrés indiens travaillant au Qatar sont morts depuis deux ans, selon des chiffres officiels révélés par l'ambassade d'Inde...

Un travailleur étranger sur un chantier à Doha au Qatar, le 3 octobre 2013





Le Qatar, pays hôte de la Coupe du monde 2022, est sous le coup de vive critiques sur la façon dont sont employés des migrants travaillant sur les chantiers liés à cet événement.
Les chiffres, transmis par l'ambassade d'Inde au Qatar en réponse à une démarche de l'AFP dans le cadre de la loi indienne sur le droit à l'information, détaillent le nombre de décès sur 2012 et les 11 premiers mois de 2013.
En moyenne, 20 migrants sont morts chaque mois, avec un maximum de 27 en août 2013. Il y a eu 237 décès en 2012 et 218 jusqu'au 5 décembre 2013. Les circonstances de ces décès ne sont pas fournies et l'ambassade n'a pas non plus rendu public les échanges qu'elle a pu avoir avec le gouvernement indien sur le traitement réservé à ses compatriotes au Qatar.
Une situation «inacceptable et horrible»
Un membre du comité exécutif de la Fédération internationale du football (Fifa), Theo Zwanziger a reconnu le 13 février que la situation des travailleurs migrants employés sur les chantiers liés à la Coupe du monde était «inacceptable» et «horrible» mais que «retirer la Coupe du monde au Qatar serait tout à fait contre-productif».
Le quotidien britannique The Guardian avait publié fin septembre une enquête répertoriant 44 morts entre juin et août sur un chantier du Qatar, ce que les autorités ont démenti.

Par ailleurs, 400 migrants népalais sont morts sur des chantiers de construction dans l'Etat du Golfe, a indiqué récemment le quotidien, sans donner de précision sur la période. Le nombre d'Indiens au Qatar n'est pas connu précisement mais était estimé à environ 500.000 fin 2012.

Népal: aucun survivant parmi les 18 personnes à bord d'un avion accidenté

Les dix-huit personnes à bord d'un avion de la Nepal Airlines disparu des radars dimanche sont morts, a annoncé la police après la découverte de l'épave dans une région montagneuse de l'ouest du pays.
"L'avion s'est écrasé sur une colline, la police a trouvé l'épave dans un village, mais pas de survivants", a déclaré à l'AFP Bimlesh Lal Karna, aiguilleur du ciel en chef à l'aéroport de Katmandou.
L'avion transportait 15 passagers et trois membres d'équipage.
Les communications avec le sol s'étaient interrompues peu après son décollage de la ville touristique de Pokhara dimanche après-midi.
L'appareil se rendait à Jumla, située à quelque 350 km à l'ouest de la capitale Katmandou.
Un des passagers est danois, les autres sont népalais, selon la compagnie.
Les accidents d'avion sont relativement fréquents au Népal où le travail des pilotes est rendu difficile par des conditions météorologiques souvent extrêmes et des pistes d'atterrissage difficiles.
Le pays compte une quinzaine de compagnies intérieures et une cinquantaine d'aéroports, permettant de se rendre dans les zones les plus montagneuses.
Les compagnies sont aussi montrées du doigt pour leur sécurité jugée très laxiste: pilotes inexpérimentés, maintenance des appareils et contrôle insuffisants.

En décembre dernier, l'Union européenne a ainsi interdit de vol dans son espace aérien toutes les compagnies aériennes du Népal pour des raisons de sécurité.

samedi 15 février 2014

Pas de temps a perdre



Entraînement demain Dimanche 16 Fevrier a Languedias pour la préparation de la course du 16 Mars



mardi 11 février 2014

mercredi 5 février 2014

Tous nos voeux de bonheur pour Dipesh et sa femme.





La cérémonie d'un mariage au Nepal peut durer plusieurs semaines, idée a reprendre en France pourquoi pas!!!!

lundi 3 février 2014

Dimanche soir Fin du Vide Grenier



Nous pouvons libérer Jean-Yves et Dominique, il est 18 heures, merci a vous deux pour ce vide grenier qui permet de mettre plus de 1100 euros dans la caisse pour Tapindra en vue de sa venue en France, a ce jour nous attendons toujours une réponse de l'ambassade du Nepal, nous restons optimiste.
Un grand merci aux Amis qui sont passés, pour aider, acheter, fouiner, donner des affaires a mettre en vente.
Merci aux nombreux visiteurs et acheteurs qui se sont arrêtés au magasin.
Merci a Mr Loncle pour le prêt du local et a Daniele pour la mise en place de cet évènement.

Action a refaire

Tapindra, tu étais présent dans nos pensées tout le week end.  A bientôt en France

samedi 1 février 2014